Quelles sont les principales questions de sécurité chez Veolia ?
Il faut différencier la sécurité (safety en anglais), liée au risque accidentel (sismique, sanitaire…) de la sûreté (security en anglais), davantage liée à la malveillance. Nous travaillons bien sûr beaucoup sur la protection de nos salariés et le risque lié au terrorisme, mais aussi sur de nombreux autres risques. Il peut s’agir par exemple d’escroqueries financières, comme la fameuse « fraude au président », où un interlocuteur bien renseigné parvient à convaincre une personne haut placée de verser des fonds sur un compte étranger pour un achat industriel qui se révèle fictif. Aujourd’hui, nous avons mis en place des procédures pour annuler ces tentatives.
Jean-Louis Fiamenghi, directeur de la sûreté chez Veolia

Nous mettons en place un plan destiné à nous prévenir des cyberattaques
Quels autres risques sont pris en compte ?
Nous sommes très attentifs aux questions liées à la cybercriminalité, que nous traitons en collaboration avec l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI), placée sous l’autorité directe du Premier ministre français. C’est un sujet en perpétuelle évolution. Nous mettons en place un plan destiné à nous prévenir des cyberattaques, ainsi que des dispositifs de protection. L’essor des objets connectés en fait l’enjeu de demain en matière de cybercriminalité. À nous de nous y préparer.
Comment les collaborateurs peuvent-ils participer à la sûreté au sein du Groupe ?
Nous les formons régulièrement au b.a.-ba de la sûreté. Par exemple sur les mots de passe et leur modification régulière, ou sur la protection des logiciels. Les salariés amenés à se rendre dans des pays à risques doivent au préalable remplir certaines obligations : indiquer leurs déplacements, l’adresse de leur hôtel et leur programme sur place, et suivre une formation sur les comportements à adopter dans ces zones.