La menace terroriste et la cybercriminalité font partie des risques émergents contre lesquels Veolia doit se prémunir au quotidien.
Zoom sur les actions mises en œuvre par le Groupe pour sécuriser ses installations et celles de ses clients.
Pour Veolia, opérateur de services essentiels, la sécurité des salariés, des consommateurs et des installations est une priorité. C’est pourquoi le Groupe s’est doté d’une direction de la Sûreté dès 2013. « C’est une décision du président, Antoine Frérot, qui a souhaité faire de la sûreté une valeur clé du Groupe », précise Jean-Louis Fiamenghi, ancien chef du RAID, aujourd’hui directeur de la Sûreté de Veolia. Une priorité qui s’est encore renforcée après les attentats commis en France en 2015 et 2016.Les Jeux Olympiques de Londres (2012)
Management du risque
Jean-Louis Fiamenghi, directeur de la sûreté chez Veolia

Nous mettons en place un plan destiné à nous prévenir des cyberattaques
Contrôle permanent
Veolia déploie également des dispositifs permettant de protéger les services essentiels que sont la production et la livraison d’eau potable. Il s’agit notamment de sécuriser les sites, grâce à des dispositifs de contrôle d’accès très stricts, mais aussi de contrôler en permanence la qualité de l’eau et de protéger les systèmes d’information. Garantir la sécurité des services essentiels deviendra d’ailleurs une obligation dès 2018 pour les opérateurs comme Veolia et les États européens (voir encadré). En France, le Groupe participe régulièrement à des exercices de sécurité préfectoraux, pour vérifier sa réactivité et celle des autorités en cas d’attaque terroriste. Ainsi, une simulation d’attaque sur le réseau d’eau parisien s’est déroulée en 2015 avant la COP 21. Les capteurs placés dans les installations ont immédiatement détecté l’intrusion. Une fois le lieu d’injection des matières polluantes identifié, le RAID s’est prêté à un exercice d’intervention contre un groupe terroriste.
« Kapta », pour agir en temps réel
La sonde Kapta




Directive NIS
L’Europe souhaite améliorer la sécurité des services essentiels
L’Union européenne impose aux États membres et aux opérateurs de services essentiels de prendre des mesures pour assurer la sécurité des réseaux d’eau, de transport ou d’énergie.
Dans l’espace européen, chaque État est tenu de suivre la directive « Network and Information Security » (NIS) à la lettre pour organiser la sécurité de ses services essentiels. Destinée à « parvenir à un haut niveau de sécurité commun des réseaux et systèmes d’information au sein de l’Union européenne », elle a été approuvée le 18 décembre 2015, et devra être transposée dans les législations nationales avant le deuxième trimestre 2018.
Cette directive fixe des règles de sécurité pour les opérateurs de services essentiels : les fournisseurs d’eau potable, d’énergie et de transport, les banques et les marchés financiers ou encore les infrastructures de communication numérique. Dans ses grandes lignes, la directive les encourage notamment à prendre les mesures techniques appropriées pour gérer les risques, à auditer l’efficacité des politiques de sécurité menées et à répondre aux exigences des autorités nationales compétentes. À ce titre, ces dernières devront être averties par les opérateurs en cas d’incident notable touchant un nombre élevé de personnes, sur une longue période, ou affectant une large zone. Outre l’obligation qui leur est fixée de définir des objectifs stratégiques et des mesures de contrôle et de régulation, les États membres devront créer une Autorité nationale compétente pour mettre en œuvre la directive NIS. Ils seront également amenés à collaborer sur ces questions de sécurité.
Pour en savoir plus, la directive NIS sur le site de l’ANSSI :
https : www.ssi.gouv.fr/actualite/adoption-de-la-directive-network-and-information-security-nis-lanssi-pilote-de-la-transposition-en-france/